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Chinois et okinawanais

 

   Si  l'okinawanais et le japonais sont des langues soeurs, entretenant de nombreux points communs, surtout visibles entre la partie CLASSIQUE de la langue japonaise  et la langue des Ryûkyû, on retrouve dans cette dernière de nombreux termes venant du chinois.

 

Ainsi le chat se dit mayaa (mao en chinois), la blague :  teefa (vient du chinois dahua  "une histoire"), le bahut : kee  (ch. :gui- pronocer kwi-),  le pirate : haichee  (ch. : haizei), le père : taari -terme venant de celui en usage chez les classes supérieures de jadis- (ch. : daling).

 

 

 

La liste est ainsi bien longue et comporte même des termes ayant disparus du chinois standard, qui se sont par contre figés dans la langue okinawanaise.

 

Encore une fois, la richesse de la culture d'Okinawa apparaît sous nos yeux.  Sa langue que l'on résume au Japon à un simple dialecte du japonais, en une pure vision colonialiste, est beaucoup plus complexe. Faite de termes  issus du fond japonique, de mots chinois, et de termes purement vercaculaires, la langue okinawanaise est un véritable trésor, malheureusement sujet à l'oubli et à l'oxydation.

 

Pour mieux connaître Okinawa, lisez

Un clan d'Okinawa - Les Tamanaha de Shuri