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Apprendre le japonais

 

 

   Depuis plusieurs mois, je vois que de nombreuses personnes qui me suivent se sont mises à l’étude du japonais.

Etant donné que j’encourage le plus grand nombre à procéder ainsi, je ne peux que me réjouir de ce constat.

 

 

Mais, je remarque parfois (souvent) que ces apprenants empruntent des chemins peu évidents.

Comme pour l’apprentissage des arts martiaux, celui du japonais exige méthode et progressivité.

 

 

Je vois en effet que certains abordent des caractères chinois du niveau lycée, soit 10 années de scolarité pour un jeune japonais ! Mais ils n’apprennent le japonais que depuis 2, 3, ans, MAXIMUM, et certes de façon assidue si l’on admet qu’il s’agit d’un loisir, mais cela n’est pas comparable avec un écolier japonais qui lit, parle, écoute, écrit le japonais 7 jours sur 7 !

 

L’apprentissage des caractères chinois exigent de la méthode, il s’agit d’un processus long, parfois pénible, souvent ingrat. Mais c’est le dur lot de l’apprentissage quand on débute, il en va de même pour les arts martiaux.

Pour ma part, je n’apprends plus de caractères chinois depuis bien longtemps. Je suis loin d’en connaître des milliers, mais quand j’en rencontre un que je ne connais pas dans le journal ou sur le net, je le mémorise « sans le vouloir », car j’ai les clés pour le faire.

J’aurais été incapable de faire ainsi il y a 20 ans, alors que j’étais en licence de japonais, et pourtant j’avais 3 ans d’université derrière moi et 3 ans de LV3 au lycée.

Tout vient à point… (comme on dit).

 

J’ai aussi vu que souvent, ces japonisants en herbe apprennent avec un professeur japonais féminin… en effet, la plupart du temps ce sont les Japonaises qui se tournent vers l’enseignement et plus particulièrement pour les non Japonais.

Le souci, c’est que ces apprenants sont des hommes (puisque ceux qui me suivent sont en rapport avec les arts martiaux du Japon, et le karate en particulier)… Et en japonais, on ne parle pas DU TOUT de la même façon selon qu’on soit un homme ou une femme.

 

Et donc, vous voyez où je veux en venir : ces hommes apprennent à parler comme des femmes… Ce qui par exemple n’est pas un handicap quand on se destine à manier le japonais dans le milieu des services, de la vente, où avoir des manières, parler avec déférence, constitue un plus indéniable, que l’on soit un homme ou une femme.

 

Mais, je doute que ces hommes manient un jour leur japonais dans ce contexte.

Par contre, ils voudront l’employer en visitant un temple, ou pour parler avec leurs professeurs d’arts martiaux ou leurs amis (souvent masculins) de dojos.

Et là, il y aura comme une distorsion.

Par ailleurs, ils profitent de leurs leçons de japonais pour demander des traductions relatives à leur pratique martiale… mais leurs professeur(e)s sont souvent plus que profanes dans le domaine, et fournissent des éléments qui ne sont pas faux, mais imprécis.

Donc, ça tombe à côté.

 

Et oui, même si le japonais n’est pas une langue particulièrement dure, elle demande de la méthode et de la constance, mais surtout quand elle est en rapport avec les arts martiaux, ou tout autre domaine spécialisé, elle exige maîtrise et compétence de la part de celui ou celle qui l’enseigne.

 

Si jamais l’aventure du japonais vous tente, vous pouvez me contacter.