Quand en France on parle de kobudô (arts martiaux avec armes) d'Okinawa, on a l'esprit la "méthode" des Matayoshi, mise en avant par Shinpô. Et on l'appelle souvent à cet égard Matayoshi kobudô.
Cette désignation n'est pas fausse, mais étant donné que Matayoshi Shinpô, le fondateur, appelait son système Okinawa kobudô, il serait plus juste pour la désigner d'utiliser cette dernière expression.
Par ailleurs pour désigner ce système, certains parlent de "kobudô d'Okinawa"... ce qui peut porter à confusion, car il n'est pas le seul à exister à Okinawa. Il me semble donc préférable de ne pas traduire cette appellation et de dire "Okinawa kobudô", tout simplement.
Le système concurrent des Okinawa kobudô est les Ryûkyû kobudô de Taira Shinken, beaucoup moins connu en France.
N'oublions pas que tous les deux sont des synthèses de savoirs martiaux.
Il existe à Okinawa des traditions plus anciennes, et moins vastes, de la pratique des armes :
+La Yamane-ryû 山根流
+La Motobu udun dii
+La Ryûei-ryû 劉衛流
Et aussi, toutes les pratiques de bâton propres à des localités situées hors de la zone Naha-Shuri qui a vu le monde des arts martiaux insulaires se systématiser et s'organiser dès la fin du 19e siècle. On les nomme bô (bâtons) ou mura bô (bâtons des villages)
A l'heure actuelle, on a surtout comme exemples de ces traditions villageoises les bâtons de Kochinda (sud de l'Ile d'Okinawa); bâtons de Maezato (à Itoman, sud de l'Ile également), les bâtons d'Izumi, de Matsuda (au nord, vers Nago).
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