· 

Gosamaru : un héros d'Okinawa

 

   On parle souvent du royaume des Ryûkyû (1429-1879), mais avant cela, les différentes îles qui forment Okinawa existaient.

 

Certaines d'entre elles, à l'instar de l'Ile d'Okinawa comportaient même des systèmes économiques très développés  au sein de différentes seigneureries ou royaumes.

 

C'est ainsi que l'Ile d'Okinawa comptait trois royaumes : celui du Sud Nanzan, du Centre Chûzan et du Nord Hokuzan.

 

Quand au début du 15e siècle  les combats s'intensifièrent pour la domination d'un royaume sur les deux autres, les seigneurs locaux prirent une place importante dans la société.

 

Vers l'année 1410,  le royaume du Centre avait pris de l'importance, mais n'avait pas encore réussi à soumettre celui du Sud et  celui du Nord. Or, parmi les seigneurs de cette partie nord de l'ile, nombreux étaient ceux à vouloir voir tomber leur roi, Han Anchi.

 

Shô Hashi, celui qui avait pour but d'unifier l'île sous son autorité, oeuvra donc pour que ces derniers se rapprochent de lui et l'aide dans sa bataille. Le seigneur de Yomitan, Gosamaru (Mô Kokutei de son nom chinois) étaient l'un d'eux. Il était de Yamada.

 

C'est ainsi qu'en 1416, il était à la tête des troupes de Hashi qui attaquèrent le Château de Nakijin, place forte du Hokuzan.

 

Une fois ces faits d'arme achevés, il rentra chez lui, mais déménagea son château de Yamada à Zakimi.

Le Roi Shô Hashi lui offrit ensuite la seigneurerie de Nakagusuku au centre de l'île, l'un des lieux les plus importants, preuve de sa reconnaissance à sa fidélité.

 

Par ailleurs, la fille de Gosamaru devint la femme du futur roi, le prince Shô Taiku. Lorsque ce dernier accéda au trône en 1454, cela faisait déjà plus de quarante ans que Gosamaru servait les Shô.

Cependant, Taiku n'était pas comme son père et commençait à se méfier du poids qu'avait à la cour le père de sa femme. Il le fit donc supprimer.

Si les annales royales gardent une trace bien légère et peu  élogieuse de Gosamaru, la tradition populaire  en a fait un héros, incarnant l'âme chevaleresque des nobles du royaume de jadis.

 

Une pièce de théâtre, des contes, lui sont ainsi consacrés.

 

Pour découvrir Okinawa dans toute sa profondeur historique et culturelle, lisez

Un clan d'Okinawa  - Les Tamanha de Shuri