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Les mots de l'okinawanais dans le karate et les kobudô

   

Quand on lit des textes sur les arts martiaux okinawanais, ou bien même lorsque l’on pratique un de ces arts, on est parfois confronté à des mots en langue indigène: l’okinawanais, le plus souvent dans ses dialectes de Shuri ou de Naha.

 

Comprendre ces parlers peut-être d’un certain secours, mais souvent cela reste insuffisant, car derrière l’emploi d’un terme, se cache une notion, un principe que les non-pratiquants, pourtant locuteurs de cette langue, ne saisissent pas eux-mêmes ; par exemple le mot de « gamaku » 腰 qui signifie les hanches, ce que nous confirme n’importe quel dictionnaire.

 

Pourtant en danse okinawanaise, gamaku c’est aussi la zone de la taille, « les reins » comme on dit en français quand on évoque un mal au dos avec l’expression « tour de reins ». Il s’agit donc d’une zone du corps humain plus étendue que la simple partir correspondant aux hanches, d’un point de vue d’anatomie pure.

 

En arts martiaux insulaires également, gamaku renvoie à l’idée de taille, des hanches, et d’une partie des muscles dorsaux.

 

Pour finir, je  vais donner ici la signification de quelques termes courants en karate et en kobudô :

 

Kakiji  : le menton

Iibi : le doigt

Fusu : le nombril

Wata : le ventre

Gamaku : les hanches et au-delà toute la zone du tronc donnant une mobilité aux techniques

Chikubi : le téton

Takii : la rate

Yeeku ou weeku  : la rame

 

Pour en apprendre plus sur le karate et les kobudô dans le contexte okinawanais, lisez

Karate et kobudô à la source - Les arts martiaux okinawanais maintenant