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Ryûkyû kobudô ou Okinawa kobudô

 

En France on connaît surtout l'expression Okinawa kobudô = arts martiaux avec armes d'Okinawa, parce que cette activité est enseignée par trois Okinawanais liés à  Matayoshi Shinpô 又吉真豊, qui a formé et défini les Okinawa kobudô dans les années 1970.

 

On  en a vite déduit que toute pratique armée issue d'Okinawa se nomme ainsi. Or ce n'est pas tant l'activité que l'école que cette appellation désigne, un peu comme pour les mots  karate et Gôjû-ryû, le second appartient au premier, mais n'englobe pas toutes les formes de karate ni ses systèmes/écoles.

 

Il existe ainsi une autre école centrée sur le maniement des armes d'Okinawa que sont par exemple le bâton long  bô, les tridents courts sai ou la matraque à poignée tunfaa, à savoir  les Ryûkyû kobudô = arts martiaux avec armes des Ryûkyû (ne pas oublier que le terme de ryûkyû est presque équivalent à ceui d'okinawa) fondée par Taira Shinken 平信賢  dans les années 1950. Cette école est  très confidentelle en France mais est présente en Allemagne ou au Royaume-Uni.

 

 

Il faut par contre comprendre que ni l'une ni l'autre ne s'inscrit dans une longue lignée tant elles sont fondées sur une synthèse et une compilation  de savoirs martiaux encore présents à Okinawa mais en danger  de disparition au moment de leurs créations. Ce sont donc des écoles modernes, bien que s'inscrivant dans une tradition centenaire, regroupant divers  armes et courants.

 

L'école des Matayoshi  inclut donc les savoirs du père de Shinpô : Shinkô, ainsi que par exemple l'enseignement d'Agena Chokuhô (pour les sai) ou d'Irei Oki (pour les tunfaa)

 

Taira par l'intermédiaire de Yabiku Môden reçut l'école de bâton long Yamane, mais aussi de sai de Tawada Shinboku, entre autres.

 

Chacune à des kata spécifiques et aussi et surtout une façon particulière d'utiliser le corps et de générer la force.

Les Ryûkyû kobudô  sont plus proches du shurite tandis que les Okinawa kobudô s'inscrivent  dans les lignée des école de combat venant du Fujian.