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Les arts scéniques de la cour des Ryûkyû

 Stèle commémorant le tricentenaire de Tamagusuku, édifiée au parc de Sueyoshi
Stèle commémorant le tricentenaire de Tamagusuku, édifiée au parc de Sueyoshi

Le théâtre de cour, et les spectacles qui vont avec, danses, musique, se sont réellement développés à Okinawa grâce à Tamagusuku Chôkun 玉城朝薫 (1684-1734) .

 

Ce dernier, au cours du XVIIIe siècle joua un rôle plus qu'important dans la fixation d'une culture de cour, culture qui existe toujours par l'intermédiaire des spectacles des rites de fertilité des sols inscrits dans la tradition des Ukwanshin udui 御冠船踊り Spectacles donnés à l'occasion de la venue des navires apportant l'Auguste Couronne.

 

Chôkun, en tant qu'homme de cour, était issu de la famille royale. Il reçut donc une éducation virile, mais aussi centrée sur les arts et les lettres : théâtre japonais, danses chinoises etc...

 

A l'âge de 20 ans, il commença à accompagner les missions royales au Japon. Il fut ainsi le premier Okinawanais à jouer du luth à trois cordes pour un shogun : à savoir Tokugawa Ienobu.

 

A l'âge de 29 ans, il fut nommé Préfet des arts scéniques. Chôkun créa alors un style de théâtre nouveau : le kumi udui  組踊, reposant sur de la danse, des dialogues psalmodiés, des scènes d'action etc... En effet kumi udui peut se traduire par danses combinées.

 

Cet art subtil, narrant les sentiments humains, est bien plus qu'une copie okinawanaise du nô, comme on le dit à tort parfois. Ce dernier est plus austère, métaphorique, tandis que le kumi udui est plus dynamique, coloré même.

L'oeuvre de Chôkun, qui compte sept danses féminines et  cinq pièces de théâtre, continue de briller à l'heure actuelle.

Il n'y a pas une salle de danse, pas un théâtre qui ne donne une de ces créations.